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Coutellerie artisanale : un art sous pression ?

Photo du rédacteur: Coutellerie Saint Eloi frères Coutellerie Saint Eloi frères

Depuis plusieurs jours, de nombreux couteliers signalent que leurs publications sur Facebook et Instagram sont systématiquement bloquées ou supprimées. Photos de couteaux, descriptions de techniques artisanales, couteau à vendre, ou simples partages de savoir-faire, tout semble soudainement jugé “non conforme”.


Cette situation coïncide avec les récentes évolutions de la réglementation française concernant les armes blanches. En 2024, plusieurs initiatives ont renforcé le cadre légal autour du port, du transport et de la commercialisation de certains objets, notamment pour lutter contre l’insécurité.


Évolutions réglementaires récentes :

  • Décret du 27 juin 2024 : Ce décret introduit diverses mesures relatives à la réglementation des armes, notamment une obligation pour les détenteurs d'armes de créer un compte SIA (Système d'Information sur les Armes) avant le 31 décembre 2024.

    CTPN Réunion


  • Port et transport des armes de catégorie D : Les couteaux sont classés dans cette catégorie, et leur port sans motif légitime est interdit. Depuis le 17 avril 2024, certaines métropoles expérimentent une amende forfaitaire délictuelle de 500 euros en cas de port ou transport illégal de ces armes.


Corrélation possible :

Il est plausible que les récentes mesures réglementaires françaises aient conduit les plateformes à renforcer leurs politiques de modération concernant les contenus liés aux armes blanches. Les algorithmes, conçus pour détecter et limiter la diffusion de contenus potentiellement dangereux, pourraient manquer de nuance, entraînant la suppression de publications légitimes liées à l'artisanat coutelier.


Conséquences pour les couteliers :

Cette situation affecte la visibilité des artisans en ligne, limitant leur capacité à promouvoir leur travail et à toucher une audience plus large. Elle soulève également des questions sur la distinction entre la promotion de la violence et la mise en valeur d'un savoir-faire traditionnel.


Faut-il voir un lien entre ces nouvelles règles et les politiques de modération des réseaux sociaux ? Les plateformes numériques, sensibles aux débats sur la régulation des armes, auraient-elles élargi leurs critères de censure de façon à inclure nos créations artisanales ?


Comment expliquer que des œuvres issues de métiers d’art soient confondues avec des objets dangereux ? Les algorithmes de modération sont-ils devenus trop rigides, ou s’agit-il d’une interprétation excessive des nouvelles orientations légales ?


Si c’est le cas, comment réagir ? Devons-nous, en tant qu’artisans, mieux contextualiser nos publications ? Nos métiers et notre patrimoine culturel sont-ils menacés par des malentendus ou des généralisations excessives ?


Ces questions méritent réflexion. Et vous, en tant qu’amateurs d’artisanat ou professionnels, avez-vous observé ce phénomène ? Quels impacts cela pourrait-il avoir sur la visibilité de nos métiers ?



 
 
 

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